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Les paysans

De Christian SIGNOL – Une famille française

 

En pleine actualité !

 

Un superbe roman de terroir par un maître du domaine : Christian Signol.

 

Mais un roman qui nous retrace le parcours chaotique de tous ces paysans qui nourrissent la France dont ils sont souvent les « laissés pour compte ».

 

 

Quelques extraits :

 

 

«  Leurs réactions n’étaient-elles pas révélatrices de leur échec à apprivoiser une jeunesse qui, peut-être, avait trop vite changé pour eux ? N’étaient-ils pas dépassés par une génération qui avait presque trente ans de moins qu’eux ?

 

C’est à nous de nous adapter, et non pas à eux. Les problèmes qu’ils rencontrent les dépassent et la violence qu’ils manifestent n’est que la conséquence de leur impuissance à les affronter. Il faut les aider à se forger les armes nécessaires à leur émancipation. »

 

 

« Je ne vais pas m’apitoyer sur un problème dont je ne suis en aucun cas responsable. Les responsables, précisément, nous les connaissons, vous et moi : ce sont les politiques et les affairistes de tous bords qui régentent le monde depuis plus d’un siècle, c’est à dire depuis la révolution industrielle.

 

De toute façon, vous comme moi pouvons mourir d’une seconde à l’autre. J’ai au moins appris ça au cours de mes études. Alors, pourquoi s’inquiéter d’une apocalypse que nous ne verrons sans doute pas ? »

 

« Toutes les générations ont prétendu être meilleures que celles qui leur ont succédé, et cela depuis l’Antiquité.Il suffit de relire les auteurs grecs ou latins pour le vérifier. »

 

 

« Tu connais cet aphorisme : « l’humanité ? Une histoire de singes qui a mal tourné. » »

 

 

« Ce « papa » lâché innocemment, dans un élan affectueux toucha si profondément Antoine qu’il le garda présent en lui un long moment. Entendre ce grand gaillard, bientôt PDG d’une multinationale, prononcer ce mot venu de l’enfance lui fit en effet comprendre que les enfants demeuraient les enfants de leurs parents pour la vie, quel que fut leur destin. »

 

 

« Enfin, Antoine !Tu sais bien que les politiciens ont de l’intérêt supérieur du pays une opinion que le peuple est incapable de comprendre. »

 

 

« Les récits de son enfance avec François faisaient mesurer à Antoine à quel point le bonheur est fragile sous les vagues du temps habile à le recouvrir de son voile opaque, à l’ombre envahissante. »

 

 

« Il comprit alors que pour [sa femme] la vie de sa fille était aussi la sienne et que l’enfant qu’une femme a mis au monde ne se détache jamais tout à fait d’elle. Si l’un est en péril, l’autre l’est aussi. »

 

 

« La violence et le terrorisme avaient toujours existé dans le monde, mais le monde était toujours là, et les hommes avaient toujours trouvé les solutions pour survivre dans les meilleures conditions possibles . »

 

 

« Antoine songeait que ce ne sont pas la morale et les idées qui gouvernent le monde, mais seulement les lois économiques que personne ne maîtrise, pas même ceux qui les mettent en œuvre. Et toutes les sociétés obéissent à ces lois, emportées qu’elles sont par des vents impossibles à combattre. Tout cela débouche sur le progrès matériel, certes, mais qu’en est-il de la vraie vie, celle qui relie les vivants au monde qu’ils ont mis en péril ? Nul ne sait où cette évolution parfois folle conduira l’humanité ? »

 

 

 

La vie

De Baptiste Beaulieu – Alors vous ne serez plus jamais triste.

 

Ce roman, écrit à la manière d’un conte pour adulte, met en scène « Sarah la-vie » et « le gentil docteur la mort ».

 

Quand vous aurez accompagné les deux personnages de ce conte jusqu’à la dernière page, en effet, vous ne serez plus jamais triste , même face à la mort.

 

Et si la vie vous est si insupportable que vous n’avez en tête que de passer de l’autre côté, vous aurez radicalement changé de point de vue.

 

Quelques extraits :

 

 

« Ne craignez pas la tristesse, mon petit, elle est la trace éclatante que quelque chose de beau a existé. »

 

 

«  Teddy Bear, Teddy Bear … il faut montrer du doigt ce qui vous fait souffrir et articuler dans votre tête : «  Ceci est mon souvenir, il est douloureux mais il m’appartient. ». Ne pourriez-vous pas, juste une fois, faire ressurgir les félicités passées, les étaler au grand jour? Ensuite ? Tordre le cou à la nostalgie, dépoussiérer le parquet du bonheur, gesticuler dessus et rendre la piste de danse aux vrais artistes : nous, les vivants. »

 

 

« Les gens s’en vont, dit doucement Sarah … Ils naissent, s’agitent quelque temps et s’en vont. Vous, moi, le monde entier; personne n’y peut rien, mon petit. »

 

 

« Vous soulevez l le problème de notre temps : nous ne sommes plus les héros de notre propre histoire, mais ceux d’une société qui la raconte à notre place.Nous avons perdu notre destinée. Charge à nous de la retrouver et de redevenir le héros de notre propre fable.Le pays dévasté des contes de fées, c’est nous. »

 

 

« Vivre… Quelle chance ! Pensez à cela : je suis devant vous tel un miroir tendu de la mort vers la vie.

 

Un nourrisson et un cadavre face à face. La plus vieille histoire du monde !

 

Je t’ai menti, le premier jour : je ne connais pas le sens de l’existence et je peux résumer tout ce que j’ai appris sur la vie en deux mots : elle continue. »

 

 

« Il n’y a pas d’étrangers en ce monde,seulement des amis qui s’ignorent encore. »

 

 

 

La vie et la mort

Une belle vie de Virginie GRIMALDI

Comme d’habitude, Virginie Grimaldi brosse par petites touches les réalités de notre quotidien avec humour et tendresse. Nous connaissons tous les situations qu’elle décrit ; mais nous réagissons rarement avec cette force et cet amour des autres.

A découvrir !

« Je n’ai jamais été aussi terrifiée de ma vie. J’ai effleuré la perspective de la perdre [ma sœur], j’ai aperçu les contours d’un monde sans elle. Au seuil du manque, déjà, c’était irrespirable. Je n’ose imaginer quand on y entre totalement.

Je ne lui pose aucune question, pourtant, elles ont des centaines à habiter ma tête depuis son geste [une tentative de suicide]. Tout ce qui compte, c’est qu’elle est là. Debout.Vivante.

Je crève de connaître ses raisons, de savoir si elle y avait déjà pensé, si c’était une impulsion. Si elle ne supportait plus de vivre ou si elle voulait mourir. Si elle voulait quitter la souffrance ou la vie. La nuance est gigantesque.Je ne cesse de penser au désespoir qu’il faut atteindre pour en arriver à vouloir tout arrêter. La douleur que je ressens en imaginant sa détresse est parfois physique.J’ignore qi avoir partagé le même utérus nous confère le pouvoir de ressentir les émotions de l’autre, mais une chose est certaine : il existe un lien aussi inexplicable qu’impalpable entre frères et sœurs, le même qui nous permet de nous comprendre en un regard, de nous pardonner en une seconde, comme un pont sur lequel voyagent les sens, un lien qui nous lacère les entrailles quand l’autre souffre et nous transporte quand il est heureux. »

« J’aimerais pouvoir dire qu’elle [ma sœur] ne me manque pas…

Je ne sais pas encore comment on vit sans elle.Mais je suis debout.

Pire, je suis vivante.

Ma sœur avait raison.

Il y a encore des tas de scènes à jouer.

Je te le promets. Je vais bouffer la vie avant le générique.
Je le ressens dans chaque cellule de mon corps, comme une impulsion, un instinct, une urgence. Tout bat plus fort.

J’ouvre la main, et je peux presque tenir la sienne. »

 

Un abri de Fortune

Lisez ce magnifique roman d’Agnès LEDIG

 

Dans son style si personnel, elle nous brosse le patchwork de personnages aux vies brisées par la méchanceté, l’abus de pouvoir, la folie humaine, à moins que ce ne soit tout simplement par la bétise.

 

Mais, comme dans chacun de ses ouvrages, elle nous relate aussi l’histoire de reconstructions et de résiliences, ensemble, au contact de la nature, difficile mais rassurante, exigeante mais vivifiante.

 

Vraiment un trés beau livre.

Tsunami

Tsunami de Marc DUGAIN

Jamais je n’aurai lu ce livre si une amie ne me l’avait pas acheté ,

Il s’agit à priori d’un roman destiné à décrire la solitude du pouvoir.

Il se lit facilement ; la trame est romanesque et parfois même rocambolesque, voire à l’eau de roses.

Mais l’intérêt réel de ce livre se situe à un autre niveau : Marc Dugain décrit d’une manière fine la politique politicienne, que ce soit au niveau national ou international, qui mène tout droit le monde et l’univers à sa perte .

Je vous engage vivement à le lire et , pour cela , je vous en donne ci après quelques extraits :

«  Tout concourt à replier l’individu sur lui-même.

La psychologie d’une personne se fonde en grande patrie sur l’altérité, le rapport et la confrontation physique à l’autre.

Les gens s’enferment progressivement derrière leurs écrans. Et l’aboutissement de cela, c’est que, quand des gens sont réunis,ils passent plus de temps sur leur téléphone avec des personnes éloignées qu’avec les personnes présentes, comme si, dans ces nouveaux rapports humains, on donnait une prime à l’éloignement.

A partir du moment où la technologie vous permet de vivre sans la présence des autres, par le télétravail, par exemple, beaucoup de gens s’enferment. ?

D’abord parce que l’autre est souvent source de gêne ou d’anxiété, on peut rapidement sombrer dans l’isolement.

Tout conduit naturellement à la création d’une fausse altérité par les réseaux sociaux, vos partenaires de jeux.

Sur internet, beaucoup se figurent que l’amour, c’est ce qu’offrent les sites pornographiques, et ils espèrent pouvoir faire la même chose à l’occasion d’un rendez-vous pris sur Tinder.

Bientôt, avec la réalité virtuelle, un casque spécial leur donnera l’impression de faire l’amour avec de vraies personnes, alors que ce seront des images 3D tellement convaincantes qu’ils auront le sentiment qu’en dehors de cette perfection virtuelle aucun partenaire ne vaut celui qui déclenche leur plaisir finalement virtuel.

La perte de l’altérité, c’est la voie ouverte au délire psychotique.

Ce sont les autres qui nous maintiennent dans la réalité ; quand ils disparaissent, on se perd en nous-mêmes.

Voilà pourquoi on constate une multiplication des psychoses…

Le marché et la technologie nous dictent notre mode de vie : celui qui vient enferme l’homme dans un monde dont il ne saura plus très bien ce qui est réel de ce qui est virtuel…

Comment concilier ce qui fait une civilisation avec des instincts de consommation sollicités jusqu’à l’addiction ?…

La société des gens sains regorge de maniaco-dépressifs, ,de pervers narcissiques et, encore plus généralement, d’individus victimes de névroses obsessionnelles, dont la consommation est le meilleur exemple. »

« Car nous, les démocrates, les bien-pensants, les grandes âmes, les cœurs vaillants, avons délocalisé notre production pour profiter des avantages d’une dictature amorale. Au nom du communisme, cette dictature met les travailleurs au pas et leur impose des conditions de travail et des salaires inacceptables pour des Occidentaux. Voilà une vérité que tout le monde connaît et qui n’est malgré tout pas toujours bonne à dire. »

« La France aime les grands mots.

La liberté d’expression est sur toutes les lèvres mais la réalité est loin d’être aussi simple.

Certains industriels ont investi dans la presse por la capacité de nuisance qu’elle représente. Et ils ne se privent pas de l’utiliser en contrepartie de faveurs ou de facilités de toutes sortes dans la poursuite de leurs entreprises. Ce qui fait de la liberté d’expression une notion toute relative.

En dehors du service public et de quelques journaux ou sites indépendants, la quasi-totalité des médias est sous contrôle ; c’est ça la vérité.

De même qu’elle a ses propres services de renseignements, la grande industrie a ses organes d’information ; et ce n’est pas toujours au bénéfice de la liberté d’informer, crois-moi !

Beaucoup de journalistes doivent naviguer entre l’autocensure et la dramatisation excessive de l’information pour vendre de l’audience et, donc, de la pub. »

« Vous, les industriels, vous avez abusé de votre pouvoir sur la demande des consommateurs.

Sans votre résistance et vos efforts pour cacher la tragédie qui se profilait, en achetant, par exemple, des brevets sur les énergies renouvelables pour les enterrer, la transition énergétique aurait commencé vingt ans plus tôt.

Votre obsession du profit au détriment du bien public qu’est l’environnement n’est que le moteur du consumérisme que vous avez développé chez les Français comme une névrose obsessionnelle.

Une fois les besoins essentiels satisfaits, on continue à consommer, par peur du vide. Et, comme vous le savez, la nature a horreur du vide , parce que c’est elle qui paye les pots cassés de notre incontinence. »

« Si Poutine était autopsié un jour, on s’apercevrait qu’il souffre probablement d’une atrophie de l’amygdale du cerveau, celle qui joue un rôle déterminant dans le processus de l’empathie…

En vingt ans de pouvoir, il a montré qu’après avoir laissé mourir d’asphixie des sous-mariniers de sa propre flotte, il a été capable de fomenter contre son peuple de faux attentats terriblement meurtriers pour asseoir son autorité, avant de se livrer à des massacres en Tchéchénie et en Syrie.

Pour moi, il est difficile de ne le décrire que comme une sorte d’impasse génétique et psychologique qui transforme l’animal doué de conscience en prédateur sanguinaire, cupide, dans la volonté d’accroître son territoire et ses richesses de mâle alpha.

Est-il bien pire quecertains de ses homologues américains comme Dick Cheney ou Bush junior ? C’est une question de pointe de vue et de perspectives.

Poutine a longtemps représenté l’avenir des structures mentales archaïques, en opposition à la civilisation qui compose habilement avec des intérêts contradictoires. Il ne sait que détruire, tout simplement, ou construire des représentations avantageuses de son pouvoir…

Le PIB de l’Espagne pour des ambitions démesurées, du pétrole et du gaz plein la cave pour accélérer le réchauffement climatique, des morgues encombrées de morts prématurés où se mèlent alcooliques et malades sans soins, l’espérance de vie la plus basse de l’Europe, une démographie effondrée, tout cela pour offrir un modèle de société basé sur le vol et la confiscation du bien public pour une mafia.

Pour sa défense, on peur dire que cette spoliation a commencé avant lui quand les oligarques et les Américains s’accordaient pour piller le sous-sol russe.

Une naïveté typique de l’idéologie libérale a conduit les politiques français à s’imaginer que faire du business avec Poutine allait le rendre plus civilisé.

Sans parler de ceux qui, de loin, s’imaginaient que*’il rendait sa grandeur au peuple russe après avoir mis fin au peu d’années de démocratie que le payas a connues dans son histoire qui est justement celle de la confiscation, quand la Russie des tsars peinait à abolir le servage et que l’idée socialiste était pervertie par Staline ?

Absurde !

Il pense protéger son pays des démocraties mitées par leurs obsessions sociétales et la dictature de « minorités décadentes » ; et c’est essentiellement cet aspect profondément réactionnaire qui lui a assuré son succès chez l’extrême droite française. »

« La démocratie est une croyance aussi forte qu’une religion.

Elle est aussi l’illusion de croire que l’électeur a autant de pouvoir entre les mains que les actionnaires des multinationales et leur laquais.

La démocratie, sous l’influence de ce pouvoir économique, s’est toujours arrangée pour que l’électeur n’ait pas à sa disposition un libre arbitre lui permettant d’éviter la caste des intermédiaires.

Jamais le libre arbitre des électeurs n’a été à ce point entamé par la perte de la culture, l’ignorance et la manipulation. Il semble avoir cédé sous la pression du cerveau archaïque et de ses addictions à la consommation et au jeu…

Il reste que le populisme qui prétend rendre ce pouvoir au peuple conduit à son contraire : la dictature d’un clan prétendument au service de ce peuple pour installer, comme c’est le cas en Russie, un modèle alternatif à la démocratie : la cleptocratie autoritaire.

Pas moins redoutable par son autoritarisme, le modèle chinois semble fondé sur un pacte de pouvoir absolu entre un parti, le parti communiste, et le peuple, pacte fondé sur le principe selon lequel ce parti peut restreindre toute forme de liberté à condition d’assurer sa prospérité…

Contrairement au modèle russe de spoliation organisée, le modèle chinois a un avenir pérenne comme modèle alternatif face à la faiblesse des démocraties. »

«  Ce pays [la Russie]qui nous a pourtant donné Tchekov n’a connu qu’un seul régime, celui des tsars, blancs puis rouges puis bleus.

Ce qui les unit, c’est un mépris constant pour la vie humaine et pour le peuple.

Aucun pays n’est aussi conservateur des mécanismes de sa propre humiliation. Aucune nation n’est capable de discerner de la grandeur dans un tel asservissement. Le seul qui revienne et qui reparte, c’est Dieu, présenta aujourd’hui pour servir de couverture, déchu hier comme opium du peuple.

Poutine ne fait des tonnes avec son émissaire, un illuminé à la longue barbe, chef de l’Église orthodoxe. Tout ça s’accorde parfaitement avec son projet politique diamétralement opposé au message du Christ. Mais qu’importe : les textes sont faits pour être tordus jusqu’à ce qu’ils prennent la forme de ceux qui ne les ont pas lus mais qui s’en servent pour contenir ceux qu’ils oppriment. »

« J’ai rencontré un homme [Poutine] que je pensais d’un autre temps, que j’aurais volontiers vu au musée Grévin de la dictature, un primate imbu de pouvoir et de ses excès, si tant est que le primate mérite cette comparaison .Il suffit d’observer son regard pour comprendre qu’il est fasciné par l’apocalypse et la faculté qu’il a entre les mains d’éradiquer cette humanité qui va lui faire l’affront de lui survivre.

Ses enfants devraient suffire à lui donner une perspective au-delà de sa propre disparition, mais en le voyant, on a le sentiment que cela ne contribue pas à calmer sa fureur destructrice…

Il faut toujours se méfier des gringalets qui puisent dans les brimades de leur enfance une haine insatiable. »

« Ce sont les circonstances qui font les hommes.

Reagan était un acteur de série B et il a su se muer en shérif intraitable. Zelensky a montré qu’un comédien de seconde zone pouvait jouer durablement le rôle de chef de guerre à la Churchill. Trump a eu moins de difficulté à passer du méchant promoteur immobilier au méchant président de la première puissance mondiale.

Mais, dictateur, cela ne s’improvise pas ; c’est un travail de longue haleine qui demande de grandes aptitudes à se dissimuler dans un premier temps avant de montrer sa vrai nature. Mais celui qui a réussi par la terreur finit par avoir peur de tout. »

« Selon une note du renseignement intérieur, la guerre de l’eau est engagée dans les campagnes où elle pourrit les relations entre les gens.

La civilisation n’est un modèle que pour des gens rassasiés.

On ne va pas vers le meilleur des mondes. L’heure de vérité approche. »

 

La peine de mort

De John Grisham dans « Le droit au pardon« .

 

« Comment survivre à ça? …

Je m’assiérais à côté de sa femme, de son frère et sans doute de toute sa famille et nous le regarderions mourir..
J’en ai perdu le sommeil. Trop de cauchemars.

Je me suis alors intéressé pour la première fois de ma vie à l’historique de la peine capitale et les problèmes m’ont alors sautés aux yeux : les injustices, les inégalités, la perte de temps et d’argent, ces vies gâchées.
J’ai été frappé par le dilemme moral que ça posait.

La vie humaine est sacrée.  Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il est mal de tuer son prochain; alors, pourquoi acceptons-nous, par l’intermédiaire de l’état, de tuer des gens légalement? »

D’Agnès Ledig dans « Marie d’en Haut »

« De toute manière, quand on commence à réfléchir au bien-fondé des sentiments,à la façon de les gérer, d’y renoncer ou de les canaliser, on s’éloigne de l’amour.

On aime avec le corps, pas avec la tête.

Et, jusqu’à nouvel ordre, le corps ne réfléchit pas. »

 

« Il faut une sacrée dose de confiance en soi pour se moquer de ce que les autres disent de vous.

On a sans cesse besoin de se rassurer et de se sentir aimé.

Nous devons pourtant rater nombre de conversations dont nous sommes l’objet.

En sortant de la boulangerie, devant l’école, au marché.

Partout, tout le temps, les hommes et les femmes parlent des autres hommes et des autres femmes.

La nature humaine est ainsi faite.

Il est parfois préférable de l’ignorer. »

 

« Il existe deux sortes d’antipathiques.

Ceux qui n’ont rien dans le chou-fleur et qui oublient la nécessité d’une interaction positive entre les individus d’une même société, associant par voie de fait à l’antipathie l’égoïsme et le narcissisme, et ceux qui ont souffert et qui se protègent de cette fameuse société en considérant que, loin d’elle, ils seront moins mal; que, sans eux, elle sera plus prospère et plus équilibrée, associant dans ce cas à l’antipathie une sensibilité et une timidité presque maladive, tentant généralement de s’évader et de compenser l’absence de relation sociale par une fuite artistique – musique, peinture – ou un profond besoin de communion avec la nature, le tout généralement complété par un quotient intellectuel très élevé, expliquant en partie ce comportement instinctif, mais productif et riche, ce qui en fait des êtres passionnants, contrairement aux choux-fleurs, mais inaccessibles, donc solitaires. »

La Guerre

de EFE, conseiller communal section « enfants » de Grabels 34790

 

La guerre rime avec enterre,

Infanterie avec sauvagerie,

Artillerie avec incendie,

Aviation avec destruction.

 

La guerre chasse le bonheur,

Pour le malheur et la terreur,

Qui rime avec meurt.

 

Il m’est impossible de vous dire toutes les sauvageries de la guerre,

Mais pour le savoir, il vous suffit de regarder

Ce pauvre chat de gouttière

Se décomposer dans la poussière.

Regrets

« Avoir des regrets, c’est n’avoir pas osé.

 

N’avoir pas osé, c’est perdre le droit de regretter »

Un avenir bien sombre

De Jens Liljestrand dans « Et la forêt brûlera sous nos pas« .

 

« La nature s’en fout.

Elle ne va pas te remercier parce que tu as acheté un véhicule hybride.

Elle ne devient pas plus sympa parce que tu as installé un panneau solaire.

Elle n’estime aucunement que tu peux te permettre de prendre l’avion pour aller voir ta soeur mourante si tu évites le transport aérien le reste de ta vie.

Elle ne te donne pas un peu plus de pluie parce que tu t’es contenté d’avoir deux enfants, un seul, ou aucun.

Elle n’abosrbe ni plus ni moins de CO² si tu vas voter.
Elle n’épargne pas les récifs de corail, les glaciers et les forêts humides parce que tu persuades tes enfants de goûter à la bolognaise de quorn.

Rien de ce que nous faisons aujourd’hui ne peut influer sur ce que nous vivons à l’heure actuelle, c’est la conséquence des décisions qui ont été prises  et surtout qui n’ont pas été prises il y a dix, trente ou cinquante ans.

La nature ne négocie pas.
On ne peut ni la convaincre, ni l’apaiser, ni la menacer.
Nous sommes une catastrophe naturelle qui s’étend depuis dix mille ans, nous sommes la sixième extinction de masse, nous sommes un super-prédateur, une bactérie meurtrière, une espèce invasive, mais pour la nature, nous ne sommes qu’une ride sur la surface. Une broutille, un toussotement, un cauchemard dont on se souvient à peine. »

 

« Chaque enfant représente un poids éorme, un corps qui doit venir au monde, être chauffé, transporté, réparé et entretenu pendant qutre vingt dix ans.

On peut avancer que les enfants sont indispensables à la survie de l’humanité, mais la planète est déjà surpeuplée et il existe des tas d’enfants à adopter, à soigner et dont s’entourer pour ceux qui ont ce genre de besoins. »

 

« Je savais que ça se passerait comme ça, que viendrait un temps où nous n’aurions que nos souvenirs et la douleur de l’absence,je le savais. »